Tout commence avec un Prologue, un geste inédit imaginé et dansé par Carolyn Carlson, fondatrice de l’Atelier de Paris en 1999. Née en Californie, héritière de la pédagogie aux formes géométriques d’Alwin Nikolais, la célèbre chorégraphe déplie une danse empreinte de spiritualité et de philosophie. Une « poésie visuelle » selon ses propres termes. Avec sa sensibilité particulière pour la mélodie des mots, ce n’est donc pas un hasard si la soirée se poursuit sur trame de poésie. Solo pour Riccardo Meneghini, interprète de longue date de la compagnie, The Seventh Man investit un écrit d’Attila József poète hongrois révolté, maudit de son vivant, pauvre la plupart du temps, devenu une icône à titre posthume. Carolyn Carlson rend hommage à sa lucidité désespérée, à son esprit libre : « C’est sous la tombe du monde que tu te démènes ! À toi d’être le septième ! » avait-il écrit.